Le mix parfait performances - sensations ! Avec sa plage de vitesse...
COMMENT CHOISIR SON PARAPENTE
C'est comme pour un t-shirt ou une paire de chaussures, il faut avant tout que le produit vous plaise :)
Ce sont ces critères qui vous font entrer dans un magasin mais il n'est pas rare d'en sortir avec un produit différent de celui qu'on imaginait au départ.
Les thermiques de montagne, les vents laminaires de bord de mer et les conditions aérologiques spécifiques au vol de plaine sont autant de paramètres à étudier à l’heure du choix.
L’expérience d’un pilote ne se mesure pas uniquement à sa capacité de maîtriser une voile mais aussi à sa capacité d’analyser et d’anticiper une situation aérologique.
Une pratique du cerf –volant, de la planche à voile ou du kite permet une translation naturelle des connaissances aérologiques vers l’activité parapente.
En sortant d’un stage d’initiation l’objectif à court terme est de faire un vol seul dans des conditions calmes mais en fonction du volume d’heures de pratique hebdomadaire cet objectif peut varier plus ou moins rapidement.
Que votre objectif soit le vol local et paisible, le vol de distance, l’acrobatie ou le monitorat, il faut réfléchir HONETTEMENT sur les moyens que vous avez ou allez réellement mettre en œuvre pour y arriver (combien d’heure de vols depuis les derniers mois, quel type de vol, quelle durée, quels lieux).
La catégorie d’homologation d’un parapente est le principal critère de choix d’un pilote avec l’avis des copains et celui des magazines. Ces tests ont le mérite de situer approximativement les exigences de pilotage d’un parapente.
Un parapente plus allongé, sera plus exigent en cas d’incident mais sera plus performant en vol. Moralité : les parapentes de compétition volent très bien tant qu’ils sont ouverts J
Plus vous chargez une voile, plus elle est réactives et rapide. C’est ce que cherchent les pilotes qui sont attirés par les figures acrobatiques et les pilotes qui volent régulièrement dans des conditions venteuses.
Les constructeurs de parapente proposent des plages de poids (Poids Total Volant) pour chaque homologation. En cas de doute, restez dans les plages annoncées.
C’est souvent le premier critère du pilote débutant mais il arrive en dernier au chapitre «Adéquation pilote/parapente ».
Il est légitime d’être attentif au prix d’achat mais pensez aussi au prix de revente, au prix des réparations et surtout au prix de la tranquillité et de la sécurité (acheter une voile de gonflage à 300€ n’est jamais la bonne solution).
Comme pour votre t-shirt ou paire de chaussures que vous avez vu sur Internet, c’est le comparatif en conditions réelles qui va vous guider dans le choix de votre voile préférée.
En pratique, il est toutefois difficile de tester plusieurs types de voiles le même jour dans des conditions identiques (météo, disponibilité, coût de la location des voiles).
C’est ainsi que vous achetez des chaussures qui vous conviennent et que vous ne savez pas qu’il en existe d’autres qui vous conviennent encore mieux.
Etaler, démêler et pré gonfler une voile vous permet de vous faire une première idée sur son inertie, sa capacité à monter avec et sans vent ou votre capacité à repérer les suspentes (avec l’âge, vous aurez plus de mal à voir des clefs sur des suspentes fines et dégainées).
Parcequ’il est important de tester dans les mêmes conditions aérologiques, passer d’une voiles à l’autres toutes les 5 minutes prend tout son sens.
Plus votre niveau de pilotage augmente, plus les tests en vol sont importants. Alors qu’un pilote débutant ne sentira peut-être aucune différence entre un plouf avec une voile en A puis avec une voile en B, un pilote plus expérimenté pourra, par exemple, vérifier le caractère eu roulis, tangage et lacet voir la capacité de la voile à ne pas faire de cravate lors d’un décrochage.
Si vous avez déjà une voile, il est intéressant de la tester en même temps que les autres, histoire de se donner des repères.
Lien premières impressions sont souvent les bonnes. Gardez en mémoire ces impressions car après plusieurs vols vous commencerez à vous adapter au aux caractère du matériel que vous essayez et il sera plus difficile de prendre du recul.
« Ma voie c’est un camion », « elle plombe trop par rapport à celle de mes potes », « je suis sous toilé » … Il n’est pas rare de voir des pilotes changer de voile pour de mauvaises raisons. Les voiles homologuées EN A ont pourtant de meilleures performances aujourd’hui que les voiles de compétition des années 2000 avec lesquelles les pilotes réalisaient déjà des vols de distance de plusieurs centaines de kilomètres.
Un pilote débutant qui veut aborder ses premiers vols de distance ne doit pas remplacer sa voile mais doit plutôt accepter que le problème n’est pas forcément lié au matériel. Se former avec son aile en suivant, par exemple, des stages de cross est peut-être une meilleure solution.
Remplacer sa voile par une voile de la même catégorie n’est pas dénué de bon sens car les performances des voiles évoluent chaque année dans une même catégorie.
Choisissez votre voile en fonction de vos performances et de votre capacité à exploiter celles de votre voile. La plupart des pilotes n’exploitent que 60% de leurs voiles.
Au cours de sa vie, les performances (technique, mental, physique) du pilote changent et il peut être difficile d’accepter ce qu’on ressent comme une régression. Le regard des autres n’arrange rien à cette difficulté.
C’est cool et bon pour l’égo de posséder une aile à fort potentiel même si on ne l’utilise pas. Le problème est que l'augmentation des exigences de pilotage de la voile est exponentielle à l’augmentation de ses performances.
Ne choisissez donc pas votre voile uniquement en fonction des performances annoncées au catalogue du constructeur.